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Edgard Jeudy est le nouveau directeur général du Fonds de développement industriel (FDI). Le gouverneur de la Banque de la République d’Haïti (BRH), Jean Baden Dubois, a procédé à son installation ce mercredi en présence de plusieurs cadres de la BRH et du FDI. Il promet de tout faire afin que cette institution contribue effectivement au développement économique du pays.

Le professionnalisme, l’intégrité, le respect des lois, la bonne gouvernance, la performance opérationnelle et le sens du service à la collectivité sont, entre autres, les valeurs que le nouveau directeur général promet de cultiver au cours de son passage à la tête du Fonds de développement industriel. Tout au long de la cérémonie, c’est un battant qui s’adressait aux cadres de l’institution. Son dessein, soutient-il, est de permettre au FDI de remplir pleinement son rôle qui est de contribuer à une croissance économique inclusive et soutenable par la réduction de la pauvreté à laquelle fait face une partie importante de la population haïtienne. Pour élever le pays à la dimension espérée, il faut de jeunes leaders prêts à affronter la réalité et qui se donnent entièrement. Le responsable promet de se hisser à ce niveau. Il croit que l’heure n’est plus à l’observation. La tâche, avoue-t-il, est immense et les défis énormes. Les premières initiatives à prendre sont, dans ce cas, le renforcement de la capacité institutionnelle de cet organe. Toutes ses actions, promet-il, seront en conformité aux attributions du FDI, en cohérence avec le programme économique du gouvernement et sous la supervision de la Banque de la République d’Haïti. Suivant les prescrits de l’arrêté du 20 mars 1981 qui crée le Fonds de développement industriel auprès de la BRH, la mission de l’institution est de promouvoir le développement du secteur industriel haïtien en prenant en charge les besoins des petites et moyennes entreprises, lesquelles sont dotées d’un potentiel de création d’emplois, de génération de devises étrangères, de création de la valeur ajoutée et de valorisation de la matière première locale. Cette mission, selon le gouverneur de la BRH, concorde parfaitement avec les objectifs assignés à la banque centrale par les législateurs. La loi du 11 septembre 1979, cite Jean Baden Dubois, stipule que la BRH a pour objet de promouvoir dans les domaines de la monnaie, du crédit et des changes, les conditions les plus favorables au développement de l’économie nationale. Aussi cette loi encourage-t-elle le développement et l’utilisation la plus complète et la plus efficace des ressources productives du pays. Le développement économique du pays doit passer, de l’avis du gouverneur, nécessairement par la croissance du secteur de la production avec les PME que ce soit dans l’agro-industrie, l’agriculture ou l’exportation. Ces secteurs, indique-t-il, sont le moteur de l’économie du pays. L’appui de l’État central s’avère ainsi indispensable. « Si l’Haïtien est un entrepreneur né, il a néanmoins besoin d’être encadré et surtout d'avoir accès aux capitaux », affirme M. Dubois. Dans ce panorama, poursuit-il, les institutions financières traditionnelles qui gèrent l’épargne du public montrent rapidement leurs limites dans l’octroi du crédit aux petites entreprises. N’ayant pas les finalités lucratives, le gouverneur croit que le FDI, sans être le concurrent de ces entités financières, est le véhicule parfait pour booster l’économie haïtienne qui subit les soubresauts des crises politiques et écologiques des 30 dernières années. Pour cela, il enjoint le nouveau directeur général de tout mettre en œuvre pour que le FDI intègre tous les secteurs productifs du pays, sans oublier son extension sur toute l’étendue du territoire. Edgard Jeudy promet, à cet effet, de se mettre à la hauteur. Dans un pays aussi vierge qu’Haïti, fait-il savoir, les opportunités d’affaires et de création d’entreprises génératrices d’emplois dans des secteurs productifs et compétitifs de l’économie sont légion. Il sollicite, par ailleurs, la collaboration de tous les cadres de l’institution afin d’amorcer, dans les meilleures conditions possibles, le décollage économique du pays dans l’optique de la création de richesses partout dans le pays et, par ricochet, de laisser un meilleur cadre de vie aux générations futures.

Source: https://lenouvelliste.com/article/168699/un-nouveau-directeur-general-a-la-tete-du-fdi