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Monsieur le Gouverneur de la Banque de la République d’Haïti (BRH)

Monsieur le Directeur General du FDI Edouard Clément,

Mesdames, Messieurs les Directeurs et cadres du FDI,

Chers Invités,

Mesdames, Messieurs,

Il y a de cela deux ans et demi depuis que le Président de la République, son Excellence  Jovenel Moise et le Gouverneur de la Banque de la République d’Haïti (BRH), Mr Jean Baden Dubois en sa qualité de Président du Conseil d’administration du Fonds de développement Industriel,  m’avaient fait confiance en me nommant Directeur Général du  (FDI).

Depuis lors, je n’ai eu d’autre mission que celle assignée par la loi au FDI qui est de promouvoir le Développement du secteur Industriel privé du pays en finançant des projets rentables et pour boussole la Déclaration Générale de politique et de Procédures communement appelé la DGPP, qui est un Guide de bonnes pratiques et de Gouvernance mise en place par le Conseil d’administration.

Dans l’accomplissement de ce travail j’ai pu constater à travers les centaines de plans d’affaires soumis, des promoteurs et d’entrepreneurs que j’ai rencontrés, que ce ne sont pas les idées de projets qui manquent chez nos compatriotes. Au fait beaucoup de personnes ont compris qu’on a devant nous et  sous nos yeux un pays vierge. Tout est à faire. En dépit de la crise socioéconomique et peut être à cause d’elle des demandes  de financement dans les secteurs aussi divers et variés tels l’agriculture, l’agro-industrie, les services, la technologie, le tourisme, la pêche, etc. ont atterri sur nos bureaux. Pour répéter le Gouverneur, la situation actuelle est une situation d’opportunités pour ceux qui comprennent que l’avenir appartient à ceux qui prennent des risques. Quand la situation sera devenue normale et stable il sera peut-être trop tard pour les petits que nous sommes. Les nombreux  entrepreneurs que j’ai rencontré gens ont compris tout ça. Malgré tout on ne peut pas faire l’économie de la stabilité politique et macroéconomique. L’investisseur n’étant pas un kamikaze Il faudra tôt au tard, disons « mieux vaux tôt que tard » , adresser les freins structurels déjà identifiés qui entravent jusqu'à présent  le développement économique  de notre nation..

En attendant tout ça le FDI a continue au cours de mon mandat à faire son petit bonhomme de chemin. Face a la raréfaction des ressources de nos bailleurs traditionnels,  la mise en place par la Banque Centrale au FDI de facilités telles le FCEE et le FRCRE ont permis a l’institution de disposer de ressources qui l’ont aidé à continuer à remplir sa mission qui est, je le répète, de supporter le secteur productif du pays. La Fenêtre de Refinancement des comptes à recevoir en faveur des Entreprises de Production tournées vers les Exportations (FRCRE) et la Facilitation du Crédit en faveur des Entreprises de Production tournées vers l’exportation (FCEE) a permis au Fonds de décaisser au 30 juin  de cette année  240,525,219  et 713,930,825.00  gourdes respectivement.

Il ne faut pas aussi oublier aussi que dans la panoplie des instruments financiers de l’agenda Procroissance de la BRH, le FDI joue un rôle de premier plan et est impliqué a fonds dans la mise en œuvre de la Circulaire 113 de la BRH visant  la mise en place de facilites de crédit pour toute la chaine de valeur du secteur agricole. A date des centaines de millions de gourdes ont déjà été décaissé par le FDI en faveur du secteur

Je dois aussi souligner qu’au cours de mon mandat un processus de renforcement institutionnel a été entamé et est mené, jusqu’à présent tambours battant  avec le support de la Banque Centrale et l’expertise de la Frankfurt School qui est une institution allemande spécialisé dans ce domaine. Cette démarche  a permis d’augmenter la cote de confiance du FDI auprès des bailleurs et comme de fait ils ont commencé à utiliser  le FDI pour pérenniser des programmes a fort impact socioéconomique arrives à terme. C’est ainsi que, l’AFD (Agence Française de développement), l’AMC (Affaires Mondiales Canada),  la Coopération suisse ont permis le transfert au FDI d’un volet du  SYFFAH qu’on appelle FAPAH et qui est maintenant le FGPAH (Fonds de Garantie des Prêts Agricoles en Haïti) depuis le 1^er Avril dernier. Ce Fonds est placé au sein du Programme de Garantie de Prêts Agricoles en Haïti (PGPHAITI)  qui est supervisé par un Conseil de Gouvernance de quatre membres avec une composition paritaire secteur public/secteur privé

Depuis le mois d’avril 2019 a été mise en place également au FDI, a la suite de plus de deux ans de travail et de négociations le Fonds pour l’Electricité Hors Réseau d’Haïti (OGEF) qui est un programme de la Banque Mondiale. Ce Fonds provient d’un accord de Don remboursable  signé avec la République d’Haïti rétrocédé au FDI,  qui administrera le projet avec un gestionnaire international dénommé Bamboo Partners du FDI. Il s’agit d’un montant de 17.2 millions US dont 11.5 pour le volet financement et 5.7 millions pour les volets subventions et frais opérationnels.

Faisant suite aux démarches entamées personnellement par le Président de la République le FDI a signé  avec la Banque Européenne d’Investissement (BEI) un contrat de  prêt de 12 millions Euros. Cet argent lorsqu’il sera décaissé permettra au FDI de répondre à des demandes de financement de projets actuellement en attente faute de moyens.

Un autre projet va tomber dans les prochains mois dans l’escarcelle du Fonds.  Le Projet PANSEH arrive actuellement a son terme, le FDI est actuellement en phase avancé dans des discussions visant à l’héberger dans le PGP HAITI qui a été structuré de telle sorte qu’il peut accueillir plusieurs programmes de garantie de crédit visant le secteur productif haïtien.

Pour atteindre les objectifs découlant de la mise en application de ces nouveaux programmes, il a fallu penser au développement de capacités  institutionnelles en mettant au service de l’institution de nouveaux outils technologiques, de nouvelles infrastructures physiques à la mesure des besoins du Fonds.

C’est ainsi que depuis le mois d’octobre 2017, le FDI a fait son entrée officielle au Bureau d’information sur le crédit (BIC) en utilisant ses informations dans le traitement de  toutes les demandes de financement et aussi en transmettant en retour toutes les données de son portefeuille de prêts. Un nouveau logiciel de gestion de portefeuille est actuellement opérationnel. Dans le même ordre d’idée un  nouveau bâtiment a été aménagé dans le but de permettre à la nouvelle Direction de décongestionner le bâtiment principal et  de loger les nouveaux projets

J’allais oublier peut être la réalisation la plus importante de mon administration : la mise en place avec le support de la BRH  de l’Unité de conformité et de risque. En effet le management moderne d’une institution financière ne peut se faire sans une Unité de conformité et de gestion de risques a même de lutter contre le blanchiment.

Mon cher Edouard, confrère Clément, mon président, (faut ne pas oublier qu’il fut pendant deux mandats le président de l’OCPAH) je dis haut et fort que les autorités ont eu la main heureuse en te choisissant pour me succéder à la tête du FDI. Tes  qualités de professeurs, de formateur, et d’expert financier sont connus de tous et dois-je rappeler que, durant mon mandat, le FDI a eu à faire appel à ton expertise sur des dossiers particulièrement importants. Autant te dire que je me réjouis que ce soit toi désormais qui va assurer la direction de la barque du FDI. Sois assuré  de mon soutien personnel  et de celui de tout le Conseil d’administration de la BRH. Les autorités monétaires et financières du pays sont unanimes à reconnaitre que le moment est très critique en raison de cette crise économique et politique que subit notre chère Haïti. Aussi, tes mains expertes à la tête de la plus grande Banque de développement du pays seront d’une très grande utilité dans cette conjoncture particulière.

Après avoir remercié  vivement, pour leur collaboration pleine et entière au cours des trente  mois passés à la tête de l’Institution, les Directeurs de départements, les cadres et tout le personnel du FDI, nos partenaires dont la BRH, le MEF, le MARNDR, les Institutions financières et bancaires, la communauté Internationale pour leur contribution à la mise à exécution de programmes, il ne me reste qu’a vous souhaiter bonne chance et à vous dire BONNE BESOGNE.