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case-study

Le FDI est appelé à jouer un rôle fondamental

  • 2018-01-30
  • Actualités

Pour la deuxième année consécutive, la Banque de la République d’Haïti (BRH) prône une politique procroissance. Pour ce faire, des mesures d’incitation à l’investissement ont été adoptées. Les industries d’importation, le tourisme, la construction et le secteur agricole sont les principales cibles de cette politique. Le Fonds de développement industriel (FDI), dont la mission principale est de promouvoir le développement industriel du pays, doit prendre une part très active à la matérialisation de cette volonté.

 

Les secteurs productifs sont les clés de la politique procroissance à part la BRH. Dès la fin de l'année 2016, plusieurs mécanismes, prenant en compte le développement de ces secteurs, ont été développés. Pour les entreprises d’exportation, deux nouveaux mécanismes ont vu le jour. Un protocole d’accord a été signé entre la BRH et le FDI pour l’adoption d’une fenêtre de refinancement des comptes à recevoir des entreprises de production tournées vers l’exportation et d’un programme de facilitation du crédit aux entreprises d’exportation.

De plus, à travers le ministère de l’Économie et des Finances, d’autres programmes cohabitent au FDI. On dénombre, entre autres, le Pacte pour l’emploi et la croissance inclusive et plusieurs autres mécanismes destinés au développement du secteur agricole, dont le Programme de soutien aux chaînes de production (ANCRE) mis en place par les autorités du pays et portés par le Fonds de développement industriel.

L’idée, de l’avis du directeur général du FDI, Edgard Jeudy, est de promouvoir le développement industriel en Haïti. Depuis l’annonce de ces mesures d’incitation, fait-il savoir, les demandes de prêts sont en nette augmentation. En une seule journée, plus d’une quarantaine de projets ont été reçus. Les entreprises de production tournées vers l’exportation continuent de solliciter des financements à travers cette institution. La fenêtre de refinancement des comptes à recevoir concerne exclusivement des entreprises de production tournées vers l’exportation qui sont en attente de versements de certains clients. Il s’agit-là d’un mécanisme de déblocage. Les débiteurs ont une échéance de 90 jours pour rembourser la totalité de ce prêt.

Au FDI, plusieurs autres formes de facilitation se sont développées au profit des entrepreneurs. Dans certains programmes gérés par le FDI, le client a jusqu’à 15 ans pour rembourser le prêt. Pour les deux programmes susmensionnés, plus 430 millions de gourdes de prêts sont déjà octroyés entre février 2017 à nos jours. Aussi, au moins une trentaine de prêts sont accordés à la fois dans le Pacte pour l’emploi et la croissance inclusive et le Programme de soutien aux microentreprises (PSME).

En effet, l’institution financière ne fait pas qu’octroyer du crédit. Un ensemble d’instruments de financement alternatifs tels que le prêt participatif, le capital-risque, la garantie de crédit, le prêt subordonné sont développés par le FDI. Ces instruments sont conçus, selon les responsables, pour les PME n’ayant pas accès au crédit bancaire traditionnel, pour des raisons qui tiennent à leur incapacité de répondre aux exigences minimales établies par la politique de crédit des banques commerciales. Ainsi, dans le but de stimuler le développement des start ups, il procède à la prise de participation dans certaines entreprises. « Aucun secteur productif n’est priorisé par rapport à autre », fait savoir Edgard Jeudy. L’objectif est de promouvoir la création d’emplois dans le pays par la mise en valeur des matières premières locales.

Au 30 septembre de l’année dernière, le portefeuille de crédit du FDI était de

cinq milliards de gourdes. De ces fonds, 20 à 25% sont alloués au secteur agricole et agro-industriel. Des projets assez importants ont été financés dans les filières de la figue-banane, du sisal, de la floriculture, du décorticage de riz et de la transformation du vétiver.

Le numéro un de l’institution financière dit assurer la gestion des fonds de l’État à travers le ministère des Finances et la BRH et les fonds des bailleurs internationaux comme la Banque interaméricaine de développement (BID). Pour l’instant, l’institution est en train de discuter avec la Banque mondiale pour la mise en place très prochainement d’un fonds d’électrification hors réseau à partir de l’énergie renouvelable (Off Grid Electricity fund).

 

Source: https://lenouvelliste.com/article/182621/le-fdi-est-appele-a-jouer-un-role-fondamental